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Le RAPLIQ, un organisme qui fait une réelle différence

Linda Gauthier
Linda Gauthier au porte-voix, autour d'elle, des militants et sympathisants et à l'arrière des policiers, lors de la manifestation du RAPLIQ pour démontrer l'inaccessibilité du métro. Courtoisie du RAPLIQ
Montreal - Thursday, December 8, 2022

par Joëlle Grundman

RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec) offre ses services à toutes personnes en situation de handicap, et ce, quel que soit le handicap, à l’exception de troubles de santé mentale ou déficience intellectuelle modérée ou profonde, pour la simple raison qu’il s’agit de limitations complexes pour lesquelles nous ne possédons pas l’expertise nécessaire. Nous préférons donc les diriger vers un organisme compétent en la matière.

L’association a été fondée en 2009 dans le but, notamment, d’inciter les propriétaires et gestionnaires des cliniques médicales et dentaires, les commerçants et toutes places d’affaires, les écoles, églises, maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, sans oublier le transport (adapté, bus réguliers, métro), à rendre leur établissement universellement accessible. L’accès à des établissements ouverts au public est un droit fondamental prescrit par la Charte des droits et libertés de la personne en vertu de l’article 15.

M. Steven Laperrière, directeur général de l’organisme, a commencé à s’intéresser à la politique municipale en 2011 et à l'occasion de sa rencontre à l’Hôtel de ville de Montréal avec Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ, il a été renversé d’apprendre que le réseau du métro de Montréal ne comptait que huit (8) stations accessibles par ascenseur sur soixante-huit (68). Ce fut une incroyable révélation pour lui. Bien qu’il ne soit pas lui-même en situation de handicap, il se sent victime de discrimination par ricochet : « En côtoyant des personnes en fauteuil roulant, je me trouve face à des situations où la personne en fauteuil ne pourra pas accéder à l’endroit où ensemble nous voulions aller. Il faut toujours s’organiser à l’avance pour trouver un endroit accessible et favorable, pour tous, à une rencontre », déplore M. Laperrière.

Mme Gauthier explique que RAPLIQ fait face à plusieurs enjeux : en transport, que ce soit par bus, métro, transport ferroviaire ou aérien, il se peut que l’accessibilité favorise certaines personnes handicapées au détriment de d’autres. De plus, elle ajoute qu’une étude menée par le RAPLIQ auprès de cliniques et hôpitaux du Centre de dépistage désigné (CDD) par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) révèle que 52 % des femmes en fauteuil roulant se voient refuser l’examen de mammographie, sous divers prétextes surréalistes, et ce, même si ladite clinique est universellement accessible. Les cabinets de dentistes et tout immeuble abritant des professionnels en dentisterie devraient se mettre au pas et exécuter des travaux de mise en accessibilité. « Puis, à l’échelle provinciale, 50 % des commerces et places d’affaires ne peuvent pas accueillir des personnes en fauteuil roulant. Souvent, les préjugés sont à l’origine de ces « refus d’accès », volontaires ou non et, qui plus est, cette inaccessibilité est souvent systémique », d’ajouter Mme Gauthier.

Les gens consultent le RAPLIQ pour diverses raisons. Par exemple : refus de faire passer certains examens médicaux, refus d’obtenir un logement vu leur situation de handicap. Des familles ont également fait appel au RAPLIQ lorsque leur enfant a été refusé dans une école spécialisée, sous prétexte que sa place n'était pas à l'école, mais à l'hôpital. Pour M. Laperrière, « défendre les droits des personnes handicapées n'est pas un travail, mais une mission au quotidien ».

Le RAPLIQ est un organisme important puisqu'il apporte de vrais changements. De plus, il est le seul à assister en défense individuelle, à la grande fierté de ses membres. Le RAPLIQ a aussi accès à une banque d'avocats spécialisés.

D'autre part, le RAPLIQ encadre régulièrement des groupes ď étudiantes et d’étudiants de trois universités montréalaises dans le cadre de leur formation en travail social. Ainsi, les difficultés que rencontrent les personnes handicapées sont exposées aux étudiantes et aux étudiants qui pourront apporter des changements significatifs au sein de la société actuelle.

Pour plus d’informations, visitez www.rapliq.org.