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Le violoncelliste professionnel Stéphane Tétreault attribue son bilinguisme à la CSEM

Mr. Tétreault
Montréal - vendredi, janvier 12, 2024

Stéphane Tétreault, violoncelliste professionnel, était l’un des invités de marque à l'école primaire Dante de Saint-Léonard le 9 janvier dernier. L'ancien élève de l'école Royal Vale et de F.A.C.E. a été choisi par la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) pour être l'ambassadeur de sa campagne À la CSEM, on cultive le français... jour après jour, lancée à l’occasion d’une cérémonie qui a eu lieu à l'école.

Aujourd'hui âgé de 30 ans, M. Tétreault mène une carrière bien remplie comme musicien professionnel. Il se produit principalement au Québec, mais aussi partout au Canada, aux États-Unis ainsi qu'à l'étranger. Il affirme que le bilinguisme constitue un atout, car ça lui a permis de poursuivre sa carrière au Québec et en Europe, où la maîtrise des deux langues est un net avantage.

Il se souvient que durant son enfance, c'était chose courante de passer de l'anglais au français et vice‑versa. Ses parents sont tous deux d’origine canadienne-française, bien que sa mère ait fait ses études en anglais dans différentes provinces. Au moment d'inscrire le jeune Stéphane à l'école, ses parents ont choisi l'école primaire F.A.C.E., au centre-ville de Montréal. À l’époque, les seules places disponibles se trouvaient dans le programme anglophone de l'école. Même s’il était admissible à l’enseignement en anglais, Stéphane a alors été confronté à un problème : il ne parlait que français. Sa mère lui avait enseigné l’anglais au cours de l'été ayant précédé son entrée à la maternelle. Il raconte qu'il s'est rapidement adapté au milieu scolaire anglophone. « À cet âge, on apprend vite », explique‑t‑il.

Il a fréquenté l’école F.A.C.E. jusqu'en 2e secondaire, suivi d’une année de scolarisation à la maison en anglais. Au terme de ses deux dernières années à l'école secondaire Royal Vale, à NDG, il était entièrement bilingue. Il est titulaire d’une maîtrise en musique, option Interprétation, de l'Université de Montréal.

C'est au sein d'une famille bilingue et dans un programme d’immersion française au cœur d’un milieu scolaire anglophone qu'il a acquis les compétences linguistiques et les facultés qui lui ont ouvert les portes d'une carrière en musique.

Le travail d'un musicien professionnel à temps plein ne se limite pas aux longues heures de répétition et aux prestations. À cela se greffent la préparation en prévision des concerts, l'enregistrement, le réseautage, les tâches administratives, poursuit-il. Il a même ajouté l'enseignement à son répertoire et se consacre à l'apprentissage du volet production de l'industrie musicale.

Quand il est au Québec, il travaille principalement en français. Lors de ses déplacements, que ce soit au Canada ou en Europe, il peut aisément et avec fluidité basculer d'une langue à l'autre. « Le bilinguisme a joué un rôle déterminant dans ma carrière et dans ma vie. C'est un privilège de pouvoir m’exprimer dans les deux langues, aussi bien lors de mes voyages qu’ici même », a-t-il renchéri. (Il aimerait bien apprendre l'italien et l'espagnol, si seulement il en avait le temps!)

M. Tétreault, qui a par ailleurs étudié sous la tutelle du regretté violoncelliste et chef d'orchestre Yuli Turovsky, a reçu une foule de prix et distinctions, en plus d’avoir été la tête d'affiche de nombreux concerts depuis 2007. 

En février, il jouera du violoncelle à la salle Bourgie en compagnie du pianiste Olivier Hébert-Bouchard lors du concert « Claude Debussy : Images oubliées. » 

« C'est plus qu'une profession. Lorsqu’on sent qu’on s’investit dans sa passion, dans ce que l’on aime faire dans la vie, c'est un véritable privilège. Et on a le sentiment de vivre de la musique. Toutefois, il y a des sacrifices à faire. Les répétitions et les déplacements m’éloignent de mes amis et de ma famille. En revanche, cela me permet de partager la musique avec le public et l’auditoire. Et de voir l’impact de ma musique sur eux, c'est très spécial », de conclure M. Tétreault.

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